Cafard...

Publié le par Raphaëlle Hosteins

~~Le soir venu, j’ouvre doucement la porte de la chambre, l’appréhension me submerge. Retour en Sibérie ! La clim crache un air à 24 degrés, je frissonne. Elle souffle violemment, presque méchamment un air froid, dur, mordant sur mes épaules délicates et encore fumantes du soleil guadeloupéen. Ah la modernité et ses inventions diaboliques !!!!

Oui, j’exagère un tantinet. La climatisation a ses bons côtés en plus ! D’après mon cher époux, elle décourage les vilains insectes rodeurs qui se tapissent dans les chambres pour nous effrayer. Pourtant, il vient juste de combattre vaillamment un cafard « de la taille d’un pouce » dans la chambre de notre choupinette.

Une question me taraude. Si la climatisation repousse les insectes, comment se fait-il qu’ils réapparaissent sur les murs une heure après l’extinction de la machine à fraicheur ? Où se cachent-ils en période glaciaire ? Il se pourrait qu’ils aient creusé un terrier dans le carrelage, sous le lit. Et pour ne pas se faire repérer, ils auraient replacé au-dessus du tunnel un bout de carrelage. Comme des prisonniers français fuyant un camp allemand durant la dernière guerre (merci papa et maman pour m’avoir abreuvée, petite, de films relatant la guerre !!) ! Ils seraient malins, machiavéliques même. Peut-être se rient-ils de nous et de nos cris de fillettes !

Et à la lueur de l’ordinateur, seule source lumineuse de la chambre à cette heure tardive, je crois deviner des pattes, des antennes. Ils m’observent, prêts à bondir et à courir sur ma peau nue !!!! Au secours, ils attaquent !

Ouh la ! Je crois qu’il est temps que je me couche et que j’éteigne mon imagination. Je vais me lover près de mon chasseur d’insectes, mon sauveur… aaaaaaaahhhhhahahahahahaaaaa, je pousse un dernier cri ! J’ai entendu, j’ai senti un insecte dans mon cou ! Cette fois c’est sûr, ce n’est plus de la parano ! Adieu !

Publié dans Réflexion (s)

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