Un jour sans...

C’est un jour sans, où l’exil pèse, où le moral ne suit pas.

Le soleil est toujours bien là qui nous caresse de ses rayons. La beauté des paysages est intacte, saisissante… mais c’est un jour où elle ne suffit pas, où mon regard, voilée par les larmes, ne s’arrête pas sur les cocotiers et le sable fin. Je vois plus loin, là où je ne suis plus.

Après plus de 2 semaines à m’émerveiller, à faire des efforts pour m’adapter, à imaginer mon futur antillais et à construire cette nouvelle vie, je suis lasse et triste. Mon ancienne vie me manque et les gens surtout ! Je repense à certains moments d’amitié, je ressens l'amour des proches, je me replonge dans les souvenirs heureux quand nous étions si bien entourés…

Je m’autorise à pleurer, à me lamenter pour mieux me reprendre ensuite, bien-sûr. Mais je ne veux pas faire semblant, pas tout le temps au moins. Alors je montre ma peine, à mon homme et à vous, comme un appel aux bons sentiments. En réponse, je reçois des mots sympathiques de vous et un soutien solide de David qui m’enlace pour me redonner de la force.

Et comme ultime manière de chasser ce chagrin, j’écris : poser des mots sur des émotions agit comme une médication, je vais déjà mieux…